J'ai peur...!
«Les enfants perçoivent des fantômes effrayants, des monstres et des dragons, et ils sont terrifiés. Or, s'ils demandent à quelqu'un en qui ils ont confiance la signification de ce qu'ils perçoivent, et s'ils sont désireux d’abandonner leurs propres interprétations en faveur de la réalité, leur peur disparaît avec elles. Quand on aide un enfant à traduire son "fantôme" en rideau, son "monstre" en ombre et son "dragon" en rêve, il ne les craint plus et il rit de bon cœur de sa propre peur.» – Un Cours en Miracles
On parle souvent de vaincre ses peurs. Et on en parle avec raison, car bien que la peur puisse être une bonne guide – pas besoin d’arriver face à une grosse maman ours pour savoir que toutes nos craintes ne sont pas nécessairement injustifiées! – on n’a effectivement pas le choix de la dissoudre ou de s’élever au-dessus d’elle si on veut se réaliser. Oui, on en parle souvent… c’est compréhensible, c’est évident. Cela dit, il y a un autre aspect dont on discute beaucoup moins, et qui est tout aussi fondamental si on veut rayonner de nos pleins feux. Je parle ici de commencer par reconnaître que l’on a peur, tout simplement. Cela ne semble pas particulièrement pertinent… Mais il s’avère que la peur est une habile manipulatrice. Elle se déguise, elle se fait passer pour de simples préférences («oh, je n’ai juste pas envie de demander une augmentation de salaire…»). Elle nous vend plein de prétextes qui nous amènent à douter du bien-fondé de notre idée. Elle nous distrait en amenant notre attention ailleurs, toujours ailleurs, n’importe où sauf sur son petit visage amaigri. Bref, elle prend tous les moyens pour qu’on l’oublie, ce qui nous amène, bien sûr, à rester sous sa très désagréable emprise. Je ne sais pas si vous serez d’accord avec moi, Christophe, mais il y a quelque chose de très puissant et de libérateur à reconnaître notre stress pour ce qu’il est vraiment et à s’avouer : OUI, J’AI PEUR. Je vous invite à vous le permettre, à vous réapproprier la vérité. Ce n’est certainement pas la chose la plus agréable à admettre, mais c’est un premier beau grand pas vers la liberté.
